Norvège du Nord et Laponie
La Norvège du Nord : le Cap Nord et la Laponie. Les 1ères images qui nous viennent à l’esprit sont celles du soleil de minuit ou des grands espaces enneigés, des images de carte postale, des paysages d’été ou d’hiver.
Oui mais que se passerait-il si je partais en automne ? Est-ce qu’il y aura du soleil, de la neige, des aurores boréales ? Est-ce tout simplement possible ? Toutes ces questions, je me les suis posées avant d’atterrir à Tromsø en octobre.
Le voyage commence donc par la découverte de la capitale des aurores boréales, une ville agréable, au pied des montagnes. C’est une étape incontournable pour tout séjour dans le nord de la Norvège.
Mais si je suis ici, c’est pour monter à bord de l’Hurtigruten afin de rejoindre au bout de la Norvège la ville de Kirkenes, à la frontière avec la Russie. L’avantage de cette croisière est qu’elle passe par le Cap Nord.
Vous connaissez déjà comment se déroule une croisière à bord d’un bateau Hurtigruten grâce à un précédent blog de ma collègue Nathalie. Mais êtes-vous déjà monté à bord du MS Vesteralen, l’un des plus petits bateaux de la flotte, et également un des plus authentiques ? L’expérience y est… vivifiante ! J’ai eu la chance d’affronter une belle tempête, du moins depuis le fond de ma cabine… Sentir le bateau remonter lentement une vague puis la très rapide descente qui s’en suit, des montagnes russes en permanence…
Est-ce que le plus difficile ne serait pas d’empêcher son verre de quitter la table sur laquelle je suis accoudé ? Ou alors d’essayer de monter dans le bus lors de l’excursion au Cap Nord alors que le vent nous plaque littéralement contre la carrosserie ?
Serait-ce un avertissement, une mise en garde ou un teste ? La nature voudrait-elle me dire que je ne suis pas le bienvenu ?
Après quelques moments de doute, je suis finalement rassuré. La Norvège veut bien m’accueillir, j’en ai la preuve lorsque dans la nuit suivante je monte prendre l’air sur le pont supérieur et que j’ai la chance d’observer de magnifiques aurores boréales.
En quittant le navire avec ma voiture à Kirkenes, je me dis qu’une autre aventure commence. Ici, il n’y a rien. Ou plutôt, il y a tout ! Des lacs, des montagnes, des fjords, des rennes, de grandes étendues sauvages et des rivières poissonneuses, un sentiment de liberté s’empare de moi. Je ne croise quasiment aucune voiture pendant plusieurs centaines de kilomètres.
Je fais un crochet par la Finlande, via Inari et Saariselka, stations vibrantes l’hiver mais très paisibles en automne, avant de retourner en Finlande à Karasjok, capitale des Samis où siège leur parlement.
Toujours ces paysages saisissants, ce froid qui l’est tout autant, mais surtout ce calme, cette tranquillité, on est loin de tout. Ici le mot « déconnecter » prend tout son sens.
A proximité d’Alta les prévisions météo sont pessimistes pour le lendemain, la neige devrait (déjà ?) pointer le bout de son nez. Mais pourquoi maintenant ? Alors que la plus grosse étape de mon voyage m’attend et que je dois emprunter quelques routes de montagne avant de rejoindre Tromsø, l’arrivée.
Qu’importe je me lance ! Quelques routes bien blanches et glissantes n’auront pas raison de ma valeureuse voiture pas encore équipée pour l’hiver. J’atteint ainsi ma destination finale, je peux alors profiter d’une vue magnifique depuis le téléphérique de Fjellheisen.
Partir dans le nord de la Norvège en automne, c’est accepter les changements, ne pas tout contrôler, et s’adapter à une météo très changeante. Mais c’est surtout l’occasion de découvrir, la plupart du temps seul, des paysages uniques, vierges et sauvages. C’est un peu le début de l’Aventure.