Une expérience chez notre DMC en Birmanie…
Avant de commencer à vous raconter l’histoire de mes 6 mois passés dans ce magnifique pays riche en tout, vous devez sûrement vous demander : « c’est quoi un DMC ? » Laissez-moi vous expliquer…
DMC veut dire « Destination Management Company ». Dans le jargon de notre branche du tourisme, nous le nommons également « réceptif », « agent local » ou encore « correspondant ». Vous l’aurez compris, il s’agit de nos prestataires de services basés directement dans les pays que nous proposons.
Nous collaborons très étroitement avec eux afin de vous offrir les meilleurs services. Lors de l’établissement d’offres, nos agents réunissent les diverses prestations (service de guides & chauffeurs, transferts dans le pays, nuitées dans les hôtels, repas, activités, vols internes, etc.) pour en faire un « package » que nous vous proposons ensuite. Nous avons bien sûr été là en amont, en temps que spécialistes, pour vous conseiller aux mieux et demander une offre adaptée à notre prestataire.
Le second rôle important de notre réceptif sera une fois que vous êtes sur place. Il va en effet suivre votre programme, vous aider en cas de besoin (nos numéros d’urgence) et s’inquiéter du bon déroulement de votre séjour et de votre bien-être.
En Suisse, à nous de jouer pour organiser vos vacances de rêves et une fois sur place, c’est au tour de notre correspondant d’être au petit soin pour vous ! J’ai donc eu la chance d’expérimenter cette partie du travail chez notre DMC en Birmanie, situé dans la capitale économique du pays.
Ci-dessous notre guide anglophone (Maybelle) près d’un temple dans la région de Mandalay :
Fraîchement diplomée après mon CFC d’agente de voyage, c’est le cœur avide d’aventure que je m’envole pour une nouvelle aventure en Asie. Quelques longues heures plus tard, j’atterris à Yangon, ville étrangère et familière à la fois… Je sors du taxi, prends l’ascenseur et j’arrive dans mon appartement, trouvé à distance quelques semaines auparavant. Tout de suite, je m’y sens bien. J’y habiterai durant les 6 mois avec ma colocataire birmane, Rosalinn, ce qui fut une des meilleures expériences de mon séjour, et surtout une belle rencontre !
Puis arrive le premier jour de travail ; je rencontre mes collègues (dont 70% sont birmans et 30% français) et je découvre enfin le job de « réceptif » ! Quel bonheur de voir « l’envers du décor », l’autre côté de l’écran ! Ces 6 mois chez notre DMC furent riches en apprentissage avec, à la clé, une nouvelle approche du monde du tourisme.
Quelques exemples de ce qui m’a plu ?
- Rencontrer des guides locaux anglophones ou francophones au bureau afin que nous, vendeurs, les briefions sur les clients qu’ils allaient recevoir, leur itinéraire et leurs désirs
- Contacter les clients 1 ou 2 fois durant leur séjour pour s’assurer que tout va bien et les entendre nous dire que tout est super
- Ou encore les visites surprises des clients ravis, venus nous voir pour nous remercier avant de prendre leur vol retour
Bien sûr, il y a aussi quelques « couacs » mais ils sont chaque fois très bien gérés et cela m’a permis de voir à quel point nos agents sont très réactifs, quelque soit la situation !
Bon, assez parlé boulot à présent… Place aux moments plus ludiques !
Les classiques du pays étant déjà évoqués dans les blogs d‘Andréanne et de Mary-Noëlle, je vais vous parler d’expériences plus personnelles et hors des sentiers battus ! Je vous invite d’ailleurs à aller découvrir les blogs de mes collègues pour des découvertes classiques et pour ainsi vous évader dans le pays aux 10’000 pagodes dorées.
Indein
C’est un petit havre de paix au bord du lac Inlé que l’on rejoint en pirogue ou en voiture, suivi d’une petite montée à travers un village d’artisans. Cet ensemble de monuments bouddhistes comportant un bon millier de stupas colorées, fut pour moi un lieu paisible, rempli d’une énergie positive, où l’on peut déambuler tranquillement et profiter d’une parenthèse plus calme, hors de l’animation du lac Inlé.
Kyun Thiri
Une traversée en pirogue depuis le site de Bagan et quelques minutes de char à bœufs plus tard, vous voici arrivés dans ce petit village authentique, situé sur une île au milieu de l’Irrawaddy. Presque 6 mois par année, l’île est immergée dans l’eau, rendant la terre riche pour une agriculture abondante de novembre à mai. Le reste de l’année, les villageois se voient donc obligés de migrer sur la terre ferme et vivre de la vente de leur diverses récoltes. Lors de la visite du village, vous pouvez observer le travail des locaux, moins habitués aux touristes, échanger et apprendre d’eux. Un vrai moment de partage !
Dala Township
Loin du tumulte de la ville de Yangon, j’ai découvert le canton de Dalla, où j’ai vécu une des expériences les plus fortes de mon voyage. Situé sur la rive sud de la rivière Yangon, cette petite région se rejoint en bateau ; premier moment très animé de la journée car nous étions à peu près les seuls touristes à bord.
Arrivés sur place, nous enfourchons nos tuk-tuks, et partons à la découverte de cet endroit hors du temps. Après quelques rencontres, notamment des groupes d’enfants venus en troupe à notre rencontre et quelques travailleurs aux regards discrets, nous arrivons dans une petite échoppe très atypique. En effet, celle-ci propose toutes sortes d’accessoires (parapluie, sacs, paniers, porte-monnaie, etc.) faits à base de déchets en plastique. Très sympa et en plus très écolo, surtout au sein d’une culture qui ne met que très peu en avant ce genre de pratiques, pour l’instant.
Notre dernière visite fut celle d’un petit village sur pilotis ; nous avons posé les tuk-tuks et marché à travers celui-ci. J’étais comme « sous le choc » car cela a été pour moi une des premières expériences de « pauvreté », où l’on se rend compte à quel point des gens sur terre ne vivent avec presque rien. Et ce qui me marquera à jamais est que malgré tout, ces peuples nous donnent et nous donneront toujours ce qu’ils ont de plus cher et surtout de plus sincère, leur sourire ! Et ce genre d’expérience, ça fait réfléchir…
Enfin, mon aventure à Yangon fut pour moi unique. Très peu connaisseuse et un peu « craintive » de la culture asiatique, habiter à Yangon a été pour moi une belle expérience en tout point : travail, voyages, apprentissage (des autres et de moi-même par les autres), des rires, des larmes, mais avant tout et surtout, beaucoup de partage !
Je parlais tout à l’heure du sentiment de familiarité que j’ai ressenti en arrivant dans le pays. Au cours de mon séjour, j’ai pu remarquer que ce sentiment était bien réel ; les gens ont été gentils, accueillants, sincères, souriants et généreux ! Je me sens très reconnaissante des moments passés. Et comme on le dit souvent, si c’était à refaire, je ne changerais rien à ce que j’ai vécu, j’en profiterais seulement encore un peu plus.
