La Mongolie – Au pays des nomades

Christelle Martinal Découvertes

Il y a quelque chose dans le désert et les grands espaces qui m’attire. C’est peut-être la sensation de se retrouver seule face à l’immensité… se rendre compte qu’au final nous sommes tout petit dans ce monde. Ça nous remet un peu à notre place. Après l’Australie, la Patagonie, la Namibie, c’est décidé, je pars en Mongolie pour découvrir le fameux désert de Gobi, mais c’est bien plus qui m’y attend.

Après une nuit passée à bord du mythique Trans-Mongolien me voilà arrivée dans la capitale – Oulan Bator. En cherchant un taxi, je me rends de suite compte que mon guide de voyage avait raison : quasiment personne ne parle anglais. Je sors donc mon vocabulaire de base et après quelques grands gestes, c’est parti, l’aventure commence !

Si d’habitude, je préfère voyager de façon individuelle, j’ai opté cette fois-ci pour un voyage «aventure» en petit groupe anglophone. Effectivement, il n’est pas aisé de se déplacer par soi-même dans ce vaste pays. Même si une partie des routes est goudronnée, les «pseudo» pistes qui nous mènent dans les camps de nomades ne sont connues que des locaux.

Nous laissons la frénésie et les embouteillages d’Oulan Bator derrière nous et partons en direction du sud. Mais avant, notre guide nous invite à faire trois fois le tour d’un «ovoo», un monticule de pierres orné de drapeaux de prières. Ce rituel attire les faveurs des esprits du ciel et de la montagne. Je pars ainsi en toute sérénité.

Les fameuses plaines sans fin parsemées de centaines de troupeaux de chevaux, moutons et chèvres apparaissent enfin. Les journées sont rythmées par des randonnées ou des visites de temples plus pittoresques les uns que les autres.

    

Nous logeons chaque soir dans des camps de yourtes très confortables à la propreté irréprochable. Toutefois, les toilettes et douches sont à partager. C’est du camping grand luxe. Mais le meilleur souvenir est certainement les nuits passées chez l’habitant.

  

Partie avec un stock considérable de barres de céréales, crackers et autres encas par peur de manger trop de mouton, je fus agréablement surprise par les bons repas riches et variés.

Nous continuons notre périple toujours plus au sud et enfin sorties de nulle part surgissent les dunes du désert de Gobi. C’est uniquement après en avoir fait l’ascension qu’on se rend compte de l’immensité et de la beauté de ce lieu mystique.

19442088_10155535352184434_5735626322675598055_o

Notre superbe périple se poursuit par des étapes plus diversifiées les unes que les autres : des canyons flamboyants de la région de Bayanzag au Parc National de Khustai et ses chevaux sauvages (les thakis), en passant par les sources d’eau chaude de Tsenkher situées dans un décor digne des grandes forêts de pins canadiennes.

   

 

prairie

Au fil de la route, ou plutôt de la piste, le voyage est rythmé par des rencontres impromptues tantôt avec des éleveurs de chevaux, tantôt avec une famille occupée à tondre leurs chameaux. C’est certainement là que le vrai voyage commence : quel honneur de rencontrer les derniers vrais nomades de ce monde! On peut ressentir rien qu’à leur regard cette fierté, cette puissance d’un autre temps et ce rapport à la nature si pur.

 

homme

La Mongolie se mérite ! Que ce soit en minibus, à cheval ou à pied, il ne faut pas avoir peur «d’avaler» les kilomètres ! Cela permettra peut-être à ce pays à l’histoire si riche de garder sa pureté.