La Turquie… All alone !
« Voyager, c’est partir à la découverte de l’autre. Et le premier inconnu à découvrir, c’est vous. » Olivier Follmi
Cet été, malgré cette période très bizarre de pandémie, je ne pouvais pas rester en Suisse… Appelée par le voyage et le cœur grand ouvert à la découverte, j’ai rapidement pensé à voyager en Turquie. En effet, c’était (et c’est toujours) un pays plus qu’accessible, qui ne demande ni test PCR ni quarantaine ! De plus Adem, un ami de longue date, habite à Antalya. Je l’ai donc contacté et il m’a aidée dans l’organisation de mon séjour. Travaillant comme steward chez SunExpress, il m’a proposé un vol depuis Zurich, aller sur Antalya et retour depuis Izmir, ce qui convenait tout à fait à mon itinéraire. C’est donc seule que j’ai décidé d’entreprendre ce voyage de 2 semaines en Turquie ; en voici mon récit !
Arrivée à l’auberge de jeunesse, je sympathise avec Eneritz, une Espagnole avec qui je partage le dortoir. Le lendemain, nous partons pour un bain matinal dans la méditerrannée, sur la plage de Mermerli, avant un copieux petit-déjeuner typique. Puis, je passerai la journée seule, me baladant de gauche à droite dans les ruelles d’Antalya. Là je m’impreigne totalement de la culture locale et profite de la vie qui anime la ville, de jour comme de nuit. En fin de journée, après un coucher de soleil sur la longue plage de Konyaalta, je me balade dans les parcs, animés par les familles locales, puis déguste un bon repas local.
Le lendemain, c’est l’heure des retrouvailles ! Avec Adem, nous passons la journée ensemble : nous découvrons les ruines de Perge sous un soleil de plomb, le magnifique théâtre d’Aspendos ainsi que la petite ville touristique de Side pour un sympathique apéro au coucher du soleil. Le soir, nous mangerons des Mezze, boirons du Raki et écouterons un groupe de musique jouant de l’« Arabesque », mélange de musique turque et arabe.
Prochaine étape après un voyage de 9h00 en bus de nuit (avec le masque); la Cappadoce !!
J’y passerai 2 jours. Au programme, tours organisés avec de chouettes guides et un super groupe, le port du masque étant bien sûr obligatoire dans les véhicules comme sur les sites. J’y découvre alors l’histoire de cette impressionnante région aux paysages uniques marqués par l’éruption de 3 volcans, il y a de cela des milliers d’années. De ceux-ci est resté le tuf, roche friable façonnée au fil du temps par l’érosion d’une part, donnant naissance à un paysage formé de cheminées, mais également par la main de l’homme : villes souteraines, forteresses, monastères, églises et caravansérails furent taillés à même la roche ! Je n’aurais pas l’occasion de voir les montgolfières lors des levés de soleil car bien que celles-ci aient recommencé à voler après une « pause covid », il y avait trop de vent. Mais j’aurais vu des paysages vraiment incroyables dans cette région du centre de la Turquie et j’en garde un de mes meilleurs souvenirs !
Après un retour en bus de nuit à Antalya, place à la suite de mon périple : une semaine de roadtrip en voiture de location et nuits sous tente ! Parmis les arrêts de ces prochains jours : Düden Waterfalls, cascades d’eau douce se jettant dans la mer, Phaselis, Cirali & Olympus, avec leur phénomène rigolo ; des petits feux naturels nichés au sommet d’une montagne.
Puis la prochaine étape, au phare de Gelidonya, fut la première aventure improbable de mon périple. Arrivée trop tard à destination après avoir trop fait la crêpe sur la plage, c’est en mode « trail » que j’entame en fin de journée une véritable course contre la montre afin d’arriver au phare pour le coucher du soleil. J’y arriverais juste à temps, transpirante et à bout de force… Mais la vue, et surtout ce qui va suivre en valent le détour ! Totalement par hasard, je fais la connaissance de trois personnes qui ont décidé de camper là en haut. En discutant un petit peu, ils me proposent de rester avec eux pour regarder la nuit tomber, observer les étoiles et la voie lactée. Je me prends donc au jeu de l’observation de ce magnifique spectacle tout en faisant leur connaissance. Puis je réalise que, pour rentrer, je vais devoir marcher 5km dans la forêt seule, pas le top… L’un d’eux me propose alors sa tente car lui va dormir dans son hamac, c’est trop gentil !
Le lendemain, après un magnifique levé de soleil, nous déjeunons, puis redescendons ensemble de notre perchoir. Avant les aux revoirs, je leur fais cadeau de quelques mets suisses que j’avais emmenés avec moi pour offrir… Un conseil : ayez toujours avec vous des petites choses de votre pays. Vous ne le savez pas encore mais plusieurs personnes vont vous marquer et vous rendre des services. Alors vous pourrez, en signe de gratitude, leur rendre la pareille avec des petites attentions qui font plaisir !
Après avoir démonté ma tente, plantée la veille pour rien , je reprends la route en direction de 2 très beaux sites : Arykanda, petite ville antique nichée dans la montagne et Myra, avec ses tombes creusées à même les falaises ! En route, je prends le cliché d’une mosquée, qui rappelle que le pays est en grande partie de religion musulmane, et je goutte au cactus. Pas très bon… Puis, après mon arrêt journalier pour observer le coucher du soleil, je me dirige vers Kaş (prononcé Kach), où je vais passer les deux prochaines nuits et faire une journée de plongée !
Et cette journée fut vraiment chouette ! Conseillé par mon ami Adem, je me dirige vers un centre de plongée (parmis une bonne trentaine sur le port) pour m’inscrire, et c’est parti ! Loin des couleurs étincelantes des récifs d’outre-mer, plonger en Turquie offre tout de même de belles surprises ; bancs de poissons qui scintillent au soleil, tortues et poissons espadon furent parmis ce qui m’a marquée. Pour terminer, nous allons découvrir l’épave d’un avion de l’armée turc, impressionnant ! Je fini la journée au point de vue nommé Bayrak, pour regarder l’un des plus beau coucher de soleil que j’aie vu en Turquie, pour l’instant !
La suite de mon périple peut être résumé par un mot : le hasard. Je passerai en effet deux de mes dernières nuits dans des endroits insolites, où l’on se dit qu’on est vraiment au bon endroit au bon moment !
Après la plongée, place à une autre activité mais en l’air cette fois : le parapente ! Öludeniz, appelée aussi le Lagon Bleu, est un endroit très prisé pour cette activité. Sa plage à l’eau turquoise est une des plus belles de la mer Méditerrannée… Puis, direction la Vallée des Papillons, où je me livre à un trek dans la falaise (attention, chemin très escarpé avec parfois des cordes pour s’aider – il faut être bien équipé et habitué !). En descendant, je me dis que cela aurait pu être un chouette spot pour camper, mais déjà à mi-chemin je me résigne à retourner chercher ma tente. Et à ma grande surprise, moi qui pensais arriver dans une crique déserte, je me retrouve dans un petit « complexe » muni de tentes, d’un restaurant et d’un bar ; tout ce qu’il faut ! J’y resterai donc pour la nuit après un copieux repas-buffet, servi à même l’assiette – covid oblige, ainsi qu’une soirée à observer les étoiles dans cet endroit coupé du monde et hors du temps !
Le lendemain, je m’attaque à pas mal de route avec plusieurs arrêts : Dalyan, très authentique si on prend la peine de sortir du petit centre touristique et Priene, cité antique à nouveau nichée dans les montagnes. Puis, ma route se termine pour la journée quand, voulant faire le tour d’un presqu’île, je me retrouve dans un cul-de-sac ! Encore une fois : la plage, un restaurant, un endroit sympa (très sympa) pour poser la tente, je reste ! Comme une impression de bout du monde…
Dernier jour de mon voyage et encore tant de choses à voir ! Ce matin, je me dirige vers le majestueux site d’Ephèse, rassemblant les vestiges des civilisations romaine, mycénienne et grecque. Première personne à entrer sur le site (sans rire), j’ai pu profiter pleinement de ce lieu rempli d’histoire pendant quelques heures, avant la cohue de touristes. C’était magique ! Puis, de la route m’attend encore pour me rendre à Izmir, dernière étape de mon séjour. A cela, j’ai bien sûr ajouté un «petit» crochet dans le joli village d’Alaçati, sur la péninsule de Çeşme. « Never enough », comme j’aime à le dire : on en a jamais assez vu quand il s’agit de voyages…
Un mot de la fin ?
Faites l’expérience de voyager seuls, une fois dans votre vie, et vous ne le serez jamais !
« On peut donc voyager non pour se fuir, mais pour se trouver. » Jean Grenier
