Bestiaire sri-lankais

Attiré par les beautés de la nature et en particulier par la faune et l’avifaune des pays que j’ai la chance de pouvoir visiter, j’ai pu, lors de mes deux voyages au Sri-Lanka, en prendre plein les yeux à ce niveau-là. Je vous propose donc ci-dessous un partage en photos et avec quelques succincts descriptifs, de plusieurs scènes de vie animale immortalisées en 2013 et en 2019. Bien sûr, ce sont aussi la riche culture, les magnifiques hôtels, la nourriture exquise, le climat agréable, l’océan bien tempéré et la souriante population qui m’ont fait vibrer lors de ces périples dans l’ancienne Ceylan. Il n’en reste pas moins que c’est la faune variée qui demeure le point fort de mes escapades.

Au Parc National de Wilpattu, à quelques heures au nord de Colombo, le périple démarre en fanfare puisque j’ai la chance d’admirer, plutôt furtivement il est vrai, un léopard. Plus exactement la panthère endémique du pays : Panthera pardus kotiya. J’ai dû voir un des quelques 700 spécimens restant ! L’autre réserve où elle se trouve encore en nombre se situe bien plus au sud, le Parc National de Yala.

C’est à Wilpattu aussi, que des magnifiques couleurs matinales (le photographe sera toujours récompensé par un réveil aux aurores tant au niveau des lumières que dans sa quête de dénicher des animaux) m’ont permises de prendre le cliché ci-dessous. Aigrettes, pluviers et hérons sont à la pêche aux petits poissons, mollusques ou autres invertébrés.

S’il est un oiseau que chaque visiteur pourra se targuer d’avoir vu en visitant le Sri-Lanka, c’est bien le paon bleu. Celui-ci est omniprésent, aussi bien dans la nature que dans les parcs des hôtels. Ce sont d’ailleurs ses cris stridents « leon, leon » qui servent parfois de réveille-matin ! J’ai noté qu’au bord des routes ou aux marchés, des femmes vendent ses plumes sous forme d’éventail. La journée, le paon cherche généralement sa nourriture au sol et le soir, il dort dans les arbres ou s’y réfugie pour échapper à ses prédateurs! Comme souvent, il existe une différence d’aspect entre la femelle et le mâle (on parle de dimorphisme sexuel) et désolé je crois que vous chercherez à prendre en photo sera sans doute celui qui est très coloré (comme souvent chez les oiseaux) c’est-à-dire le mâle ! Quoi qu’il en soit, on arrive toujours trop tard pour immortaliser sa parade/roue…

J’ai été très surpris de savoir que le coq de Ceylan (vu à Wilpattu National Park) ci-dessous est l’oiseau emblème du pays, leur « national bird ». Ne l’aurait-on pas vu comme oiseau national français ?

De plus, ce galliforme ressemblant fort à son cousin domestique est bien un animal sauvage. Son nom fait tout de même référence à la France puisqu’il se nomme Coq de Lafayette, pourtant il vit exclusivement au Sri Lanka ! La poule est de nouveau moins voyante que le mâle !

Le soir dans les airs, si on lève le bout de son nez, on assiste au balai des chauves-souris géantes qui partent se nourrir. On en voit aussi la journée, au repos, pendues par milliers aux arbres du jardin botanique de Peradeniya vers Kandy. Son envergure est impressionnante, elle est frugivore, et donc se nourrit dans ce pays par exemple de bananes ou de mangues. Sa fourrure est de couleur brun roussâtre sur presque tout le corps, ce qui contraste avec la fourrure noire au niveau de son faciès. On dit que leur tête ressemble un peu à celle d’un chien ou d’un renard. J’en ai vu aussi en Inde et au Togo. J’imagine qu’il ne fait pas bon voir un groupe de chauve-souris débarquer dans sa plantation de bananes ! Pour éviter cette invasion, des filets fixes sur les arbres ou sur les fruits semblent fonctionner, mais les techniques d’éblouissements, d’ultrasons, d’odeurs nocives un peu moins parait-il selon les autochtones.

Revenons sur terre. Pour les enfants notamment, la visite du Sri-Lanka est souvent très appréciée grâce à la présence des singes qui peuplent le pays. Ils sont un peu partout et divertissent nos journées par leurs présences mais aussi par leurs agiles bons multiples, leur curiosité et leur ressemblance intrigante avec Homo Sapiens. J’ai aimé prendre du temps pour les cadrer au plus près et pour les observer. Deux espèces principales de primate habitent le pays (parmi les cinq).

Le singe langur

Présent aussi en Inde (la ville de Jodhpur en compterait plus de 2000, très curieux et chapardeur). Ses prédateurs sont le léopard et l’aigle notamment. En ville ou près des sites historiques, j’en ai vu, avec la main coupée à cause des fils électriques parait-il.

Le macaque à toque (endémique au Sri-Lanka)

Observé à de nombreuses reprises au parc national d’Udawalawe notamment, ce cliché a été pris au Parc National de Wilpattu. Ne dirait-on pas que ce singe est le roi couronné de la jungle ?

Connaissez-vous Perahera, une des plus grands fêtes bouddhistes d’Asie ? Celle-ci a lieu chaque année en août (dates choisies en fonction du calendrier lunaire) et on peut y voir des éléphants richement décorés parader dans les rues de la ville. Un spectacle à voir ! Toutefois, c’est dans la nature que je préfère admirer ce mammifère à trompe. Ci-dessous, le cliché montre même un pachyderme sauvage prêt à traverser une grande route sous nos yeux ébahis.

Des parcs sri-lankais vous assurent l’observation des éléphants d’Asie notamment Udawalawe et Kudulla/Minneriya. L’éléphant d’Afrique peut peser jusqu’à 7 tonnes. L’éléphant d’Asie pèse lui au maximum 5 tonnes. A Udawalawe, on peut voir certains mâles qui doivent approcher ces 5 tonnes ! Aussi, les éléphants d’Afrique possèdent de très grandes oreilles alors que son cousin d’Asie en a de plus petites (régulation de température). A noter que Tourisme Pour Tous dans ses programmes de voyage n’encourage pas les balades à dos d’éléphants.

C’est lors d’une excursion au Pottuwil Lagoon vers Arugam Bay que j’ai pu voir ces buffles traverser la rivière (à noter que dans le pays, cohabitent les buffles sauvages et les buffles domestiques) et distinguer cette jolie libellule. Entre deux plongées en quête de poissons, cet élégant cormoran au cou élimé m’a laissé, pour ma plus grande satisfaction, lui tirer le portrait.

Pour les romantiques, ce cliché pris à Anuradhapura ne représente pas, j’en suis désolé, deux perruches à collier en train de se « bécoter » mais simplement un adulte nourrissant un juvénile. Le geste peut aussi attendrir ! Ces perruches sont assez bruyantes en vol. Un bon site pour les observer : la piscine et le magnifique parc de l’hôtel Cinnamon Lodge à Habarana.

Certains animaux feront peut-être plus rêver que d’autres, mais ce lézard m’émerveille pour ses qualités de mimétisme. Bien sûr, il est inoffensif et ne se déplace pas dans les chambres.

En parlant de couleurs, mes yeux ont souvent cherché à se poser sur les oiseaux les plus colorés du pays. J’ai été récompensé quand ces deux spécimens ont décidé de s’arrêter à quelques encablures de ma jeep 4×4 du Parc National d’Udawalawe… Le petit guêpier d’Orient et le rollier indien.

Pour terminer, je vous présente 2 espèces un peu moins exotiques peut-être, même si ils sont différents de nos cerfs élaphes et de nos sangliers. Le premier, le cerf sambar vit dans le biotope bien particulier du Parc National des Hortons Plains situé à 2 200 m tout de même ! Le groupe des seconds, est constitué de sangliers sauvages d’Inde (Sus scrofa cristatus, Indian Boar) observés au parc national de Wilpattu.

L’émerveillement fit donc parti de mon quotidien sri-lankais grâce à une nature diversifiée et bien préservée. Ce pays dispose en effet de nombreux parcs nationaux, toutefois un grand nombre d’oiseaux (en particulier) sont visibles en dehors des réserves. Lors de mon prochain voyage je tenterai de découvrir des espèces plus rares tels que la civette, l’ours lippu ou encore l’étrange pangolin.

Cette-fois-ci c’est à vous de jouer : ci-dessous qui peut me dire de quel oiseau il s’agit ? Observation dans la campagne entre Pasikudah et Sigiriya.