Aotearoa ou le pays du long nuage blanc

Andréanne Kohler Découvertes

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Comme dit Maxime… plus loin serait plus près ! Après avoir passé la ligne du temps en venant des îles Hawaï nous sommes effectivement arrivés au bout du monde, en Nouvelle Zélande – appelée Aotearoa en langue maorie.

D’emblée nous sommes plongés au cœur des préoccupations principales du pays : la sauvegarde de la faune endémique et la protection de l’environnement. Ceci implique plus d’une heure de file d’attente à l’aéroport pour déclarer… un pot de nutella, du sel et du poivre et quelques pasta. Ici, aucun aliment non déclaré et non autorisé ne passe la douane ! Nous constaterons que les néo-zélandais sont drastiques également dans leurs forêts – nous avons compté plus de 20 pièges à opossum (une sorte de rongeur local qui nuit aux kiwis, entre autres) par kilomètre. 

Le pays est divisé en deux îles, deux noms : l’île du Nord, l’île du Sud. Facile. Après la prise en charge de notre petite voiture à l’aéroport d’Auckland, après quelques coups d’essuie-glaces au lieu du clignotant (vive la conduite à gauche!), nous voilà partis pour 10 jours de découverte de l’île du Nord. Les prévisions météos sont mauvaises pour les prochains jours, je sais par avance qu’il va falloir tenir à portée de main nos coupes-vent et nos impers, qu’il va falloir malheureusement jongler un peu au niveau de l’itinéraire. Une petite fenêtre ensoleillée m’encourage malgré tout à me rendre dans le nord-nord, dans la région de la baie des îles. La route me paraît longue (elles le seront toutes!) mais l’arrivée au coucher du soleil est superbe. Sur le conseil de la réceptionniste du motel où nous logeons nous réservons pour le lendemain une excursion en bus (pas envie de conduire encore 500 km moi-même) jusqu’au Cap Reinga. Cette recommandation s’avérera excellente et je ne peux que passer le message aux futurs visiteurs !  Balade dans les forêts de fougères arborescentes et de kauris (le seigneur de la forêt en maori), spectaculaire 80 miles beach, fish and chips et pour le fun, les plus courageux peuvent descendre les grandes dunes de sables en « sandboard ». Notre chauffeur est ambitieux et choisi la plus grande dune pour notre groupe. Bien que motivé, Maxime redescend la moitié du parcours à pied, pour ma part je ferme les yeux, pousse un bon cri et j’y vais. Mais plutôt que de tenter le vol plané sur l’eau, mon dos et mon âge me conseillent de me laisser tomber sur le côté au bas de la dune. Certainement une bonne idée, surtout en voyant l’état des candidats suivants. Bon ceci dit il a quand même fallu plus de 3 jours pour venir à bout du sable dans mes cheveux et mes oreilles ! Le chauffeur-guide maori fut une perle et à travers ses chants et ses histoires, il nous a permis de nous immerger dans cette culture qui fait la fierté des ses descendants. 

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Notre périple nous mène ensuite vers les classiques : Waitomo et ses grottes illuminées par les vers luisants, Rotorua et ses activités géothermiques et ses maoris. Malgré le côté très touristique, nous optons pour une journée dans un village typique, avec spectacle de danses et chants maoris. Maxime a été très impressionné par la démonstration de Haka, la danse guerrière, et s’amuse à l’imiter. Je suis certaine que ce moment l’aura marqué à vie ! Nous poursuivons vers le Parc National du Tongariro connu pour sa randonnée magnifique du « Tongariro Crossing » puis vers Napier et Hastings, deux régions réputées pour leurs vignobles – testé et approuvé ! Parfois trempés jusqu’aux os, nous avons malheureusement dû renoncer ici ou là à certaines marches ou visites. La conduite sous les pluies diluviennes ne fut pas non plus des plus facile. Néanmoins nous garderons de bons souvenirs de ces premiers jours en terres néo-zélandaises – surtout si nous repensons à notre nuit perdus dans le PN du Tongariro, seuls dans un énorme chalet de camp de ski, ou encore lorsque nous nous sommes perdus dans la forêt et juste avant que Maxime ne se mette à râler fort, nous sommes tombés nez à nez avec un kiwi. Ce fut par ailleurs le seul de notre voyage… cet oiseau emblématique dort en effet 20 heures par jour et ne sort que la nuit pour chercher un peu de nourriture. 

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Ce que nous avons par contre beaucoup vu, ce sont évidemment des moutons (il y en aurait plus de 40’000 millions), mais aussi des vaches ! Beaucoup plus que chez nous ! Et  s’il faut chercher l’erreur : impossible de trouver du fromage digne de ce nom dans le pays (ou alors nous avons mal cherché) et à notre grande déception, les fish and chips et burgers sont bien plus légion que les filets d’agneaux… 

Le pays n’est pas immense, mais les routes ne sont pas à sous-estimer. La seule autoroute se trouve autour d’Auckland, pour le reste ce sont des virages et encore des virages, des collines et beaucoup de camions (les vrais, super longs!). De ce fait ces dernières années de nombreux vols internes ont été mis en place entre les villes et leur prix est souvent très intéressant. Nous décidons ainsi, à court terme, de rendre notre voiture à Wellington et de voler vers Christchurch, sur l’île du Sud. J’avoue que cette idée fut excellente et selon l’itinéraire, c’est une option recommandée.

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Ici nous récupérons non plus une petite voiture, mais un camper van et Bertrand, le papa de notre petite famille. Après avoir fait le plein de nourriture, nous repartons pour une dizaine de jours de découvertes. Cette fois-ci, la météo se montre plus clémente (nous nous contentons de peu) et nos excursions se font en règle générale sous le soleil. Cette île-ci est beaucoup moins peuplée, les espaces sont plus vastes et plus sauvages. En décembre les lupins sont en fleur et offrent aux plaines parsemées de nombreux lacs des tapis rose-violet magnifiques. Notre camper van plutôt basique nous pousse à loger chaque seconde nuit au camping bien aménagé – pour un 100% de camping nature il aurait définitivement fallu avoir une douche. Mais de fait, notre véhicule aurait été encore plus grand, donc les routes encore plus longues (nous roulons en moyenne à 70 km/h) et plus cher. CQFD : avant de réserver son moyen de transport, il est vraiment impératif de bien réfléchir à ce que l’on veut : autonomie complète ou non, niveau de confort, budget ? Pour vous aider à résoudre ce casse-tête, pensez à contacter Tourisme Pour Tous, car les différentes options des campings néo-zélandais ne sont pas évidentes à comprendre avant de connaître et il existe ensuite des applications fort utiles pour planifier ses nuitées. 

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Si les régions de montagnes et celle des glaciers n’offrent pas, à la suissesse que je suis, un dépaysement réel, les régions côtières, avec une préférence pour la côte nord-ouest et le Parc National Abel Tasman, sont splendides. 

En parlant des côtes, la mer de Tasmanie, tout comme l’océan Pacifique, offrent en Nouvelle Zélande la possibilité d’admirer un nombre impressionnant d’otaries à fourrure, mais aussi des manchots aux yeux jaunes, des baleines et des dauphins Hector – une variété spéciale, toute mignonne et toute petite. A savoir qu’avec un enfant de moins de 12 ans le choix des activités est dans tout le pays restreint et c’est avant tout de la randonnée qui sera au programme – pour les ados et adultes par contre il y existe pléthore d’activités, du bungy jumping au jet boating (pour un pays très écolo c’est un peu controversé, non ?), du rafting et du VTT, du kayak des mers et du canyoning. Prévoir un budget en conséquence, car même si les prix sont moins chers qu’en Suisse, ils ne sont pas tout bon marché non plus. 

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En ce qui me concerne, la Nouvelle Zélande me laisse un sentiment mitigé… celui de rester sur ma faim n’ayant pu faire l’une ou l’autre randonnée de plusieurs jours, ou l’une ou l’autre activité sportive qui m’aurait plu (en raison de la météo et / ou de l’âge de Maxime), mitigé aussi par rapport à la météo très changeante, même pendant l’été, et déçue quelque peu par le manque de dépaysement. Mais ravie d’avoir visité un pays aux habitants fiers et adorables (bien que très difficiles à comprendre), contente d’avoir été un tant soit peu immergée dans les traditions maories et heureuse d’avoir eu la chance de découvrir le superbe parc d’Abel Tasman sous le soleil… 

Une destination à recommander aux amoureux de la nature et des activités extérieures, aux randonneurs (les sentiers sont exceptionnels) qui ne recherchent pas forcément des paysages complètement différents de chez nous… Et si vous désirez clore votre voyage par quelques jours de détente au soleil, pensez à combiner la Nouvelle Zélande avec les îles Fidji ou avec la côte ouest de l’Australie. 

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L’équipe de Tourisme Pour Tous est à votre disposition pour vous aider à préparer le voyage correspondant au mieux à vos envies et attentes… pour une réussite à 100% !