Equateur & Galapagos – un monde à part !

Petra Bies Découvertes

Gualapagos

Les Galapagos figurent depuis longtemps sur ma liste des « lieux à visiter une fois dans sa vie ». Perdu au milieu de l’Océan Pacifique à plus de 1000km des côtes équatoriennes, cet archipel fascine les scientifiques du monde entier depuis des décennies. C’est donc grâce aux Galapagos que je vais découvrir l’Equateur dont je ne connaissais que bien peu de choses et qui a pourtant tant à offrir !

Lorsque le pilote annonce enfin que nous commençons notre descente vers Quito, je colle mon nez au hublot: j’ai l’impression que nous allons atterrir au milieu des montagnes ! Et oui, la capitale de ce petit pays andin est située à 2850m d’altitude. Là où chez nous, les arbres commencent à laisser la place à la rocaille, ici, c’est le bruit incessant des klaxons et la frénésie d’une ville de 3 mio. d’habitants qui dominent. Le lendemain matin, nous décidons de prendre « teleferico » pour avoir une vue d’ensemble sur la ville. Arrivés à 4100m d’altitude, au pied du volcan Pichincha, la vue est superbe. Par contre dur dur pour le souffle, une journée d’acclimatation n’aurait probablement pas été de trop.

teleferico

En redescendant, nous remercions le jet-lag de nous avoir réveillé aux aurores. En effet, la queue à l’entrée du téléphérique s’étend désormais sur plusieurs centaines de mètres, il faut dire qu’on est un dimanche et que c’est l’une des excursions préférées des familles de Quito. Nous passons le reste de la journée à flâner dans la vieille ville coloniale et faisons une brève incursion dans le quartier touristique de de Mariscal avant de terminer par un cocktail sur la terrasse du Vista Hermosa pour admirer la lumières de la ville à la nuit tombée.

Centro historico

Centro historico

Le lendemain à l’aube, c’est à bord d’un petit coucou à hélices que nous survolons les sommets de volcans enneigés avant de plonger dans le vert à l’infini de la forêt amazonienne.

volcans

Après quelques heures de route, nous embarquons avec quelques autres touristes sur une pirogue à moteur qui s’enfonce toujours plus loin dans la jungle, jusqu’à la réserve de Cuyabeno. Le changement est radical. Deux jours durant, nous allons découvrir cet écosystème incroyable. Des arbres géants qui nous donnent l’impression d’être des lilliputiens, des insectes en tout genre, des caïmans, des toucans, des dauphins d’eau douce, on en prend plein les yeux et plein les oreilles ! Dans notre petit lodge tout simple: des parois pour séparer les chambres, mais pas d’espace hermétiquement fermé. Avec tous les bruits de la jungle, nous pensions avoir de la peine à nous endormir et pourtant: ce sont probablement nos meilleures nuits!

indien

La région est splendide, il fait chaud, il fait humide, alors lorsque le guide nous propose une baignade dans le lac c’est sans penser au piranhas, aux anguilles électriques et aux caïmans que la plupart du petit groupe se jette joyeusement à l’eau. Sans moi !

cuyabeno

Mais le clou du séjour sera notre rencontre avec un anaconda en pleine mue. A savoir que ces serpents constrictor qui vivent dans l’eau et sur terre ont la réputation d’être des mangeurs d’hommes. Difficile à imaginer de prime abord lorsqu’il est en pleine digestion et en pleine mue. Mais lorsque l’une des membre du groupe s’approche trop près de sa tête, sa vivacité et la rapidité avec laquelle sa langue fourchue se déroule nous rappellent à tous que nous ne sommes pas au sommet de la chaine alimentaire.

anacondabis

Du niveau de la mer à 0°00°000 – sur la ligne de l’équateur, nous repartons, cette fois par voie terrestre en direction des Andes et de Quito. Sur mon I-phone, je vérifie l’altitude, 2000m, 3000m, 4000m, j’ai l’impression que ça ne s’arrête plus. Après une courte escale dans la capitale, nous repartons en bus en direction du sud et de la célèbre « Allée des volcans ». Première vraie expérience des transports publics, j’explique au chauffeur avec mon espagnol rouillé dans quelle ville nous voulons descendre. Au bout d’1h30 je m’inquiète car j’ai repéré un panneau qui ressemblait étrangement à cette ville justement. Il a donc oublié de nous prévenir, et c’est à un péage autoroutier qq km plus loin qu’il nous largue. Ça c’est fait. On décide donc de payer un taxi pour nous emmener à une petite hacienda à l’entrée du Parc National du Cotopaxi.

cotopaxi

Le lendemain, c’est à cheval que tels deux gauchos nous parcourons les plaines balayées par le vent, avec pour toile de fond le volcan Cotopaxi et son cône enneigé. Les chevaux sauvages galopent au loin, personne à des kilomètres à la ronde; un sentiment de totale liberté s’empare de nous. Plus tard dans la journée, nous montons d’abord en jeep, puis à pied jusqu’au refuge où de nombreux alpinistes se sont donnés rendez-vous. En effet, il vient de réouvrir ses portes après une longue fermeture. Le sommet du Cotopaxi (5897m) est l’un des plus accessibles mais c’est aussi le plus haut volcan encore actif au monde. Nous nous contenteront de monter à 5000m. On a les pieds dans la neige et toutes nos couches sur nous alors que hier matin nous étions au niveau de la mer en pleine forêt amazonienne, quel contraste !

Nous serions bien restés plus longtemps dans la région, mais il faut avancer. C’est un peu plus loin sur la panaméricaine que nous bifurquons en direction de Quilotoa. Les paysages sont splendides. En cours de route, nous nous arrêtons au marché de Zumbahua où de très belles femmes indiennes venues des petits villages environnants vendent leur marchandises. Un poncho et quelques victuailles plus tard, nous nous remettons en route pour arriver à la lagune de Quilotoa. C’est beau, mais nous sommes un peu déçus de voir à quel point l’endroit est devenu touristique: taxe d’entrée avec barrière à l’entrée du village, plateforme en verre aménagée et bêtes de somme qui attendent les touristes paresseux pour descendre au fond du cratère. Ça sera sans nous.

quilotoaNous poursuivons donc jusqu’à Chugchilan où nous irons nous balader dans la campagne environnante.

Une fois n’est pas coutume, nous sommes légèrement en avance sur notre programme. Nous décidons donc de faire un crochet par Baños, haut lieu de la fête et des sports extrêmes en tout genre d’après ce que nous avions lu. D’autres voyageurs rencontrés la veille au soir nous ont malgré tout vivement conseillé d’y aller. Nous ne serons pas déçus. Certes, au centre il y a pas mal de bars et une ambiance jeunes routards, mais dès que l’on sort un peu la nature est incroyable. Etant partis en Islande l’été précédent, quand on nous a parlé d’une chute d’eau à ne pas manquer, nous étions assez sceptiques. Et bien finalement, le « Pailon del Diabolo » nous a laissés sans voix. Une puissance absolument dingue et un chemin d’accès digne d’un film fantastique.

pailon del diaboloAprès avoir testé les sources d’eau chaudes et le « spa » version équatorienne, nous nous remettons en route en direction de la belle Cuenca.

Cité coloniale dont le centre historique est classé à l’Unesco, la ville estudiantine a beaucoup à offrir tant au niveau culturel que gastronomique. C’est aussi la capitale du « panama » et nous visitons l’une des plus célèbre fabrique de ce couvre-chef toujours façonné à la main.

panama

Après une brève halte à Guyaquil, capitale économique du pays qui ne nous a pas laissé un souvenir impérissable, nous nous envolons à destination des Galapagos. Nous allons passer les 5 prochains jours à bord d’un catamaran qui nous emmènera autour des îles d’Isabella, Fernandina et jusqu’à Genovesa au nord. Le premier jour, nous visitons le centre Darwin. Une première rencontre avec des tortues de terre qui semblent sortir tout droit de la préhistoire. En prenant la direction du port, nous passons devant le marché aux poissons où les pélicans s’en donnent à coeur joie. Plus loin, sur le ponton, les bancs sont pris d’assaut par les otaries qui ne semblent absolument pas dérangées par notre présence. Nous sommes impatients de prendre le large…

nemo

Difficile de décrire avec des mots les émotions vécues durant ces quelques jours. Imaginez des animaux qui ont vécu tellement isolés, qu’ils ne voient pas l’humain comme un prédateur, qu’ils n’ont pas le réflexe de fuir quand on s’approche d’eux. De pouvoir assister aux premiers mouvements d’un bébé otarie sans que sa maman ne cherche à le protéger. De marcher au milieu des iguanes et de devoir faire attention à ne pas en écraser tant il y en a partout. De jouer sous l’eau avec des otaries, d’assister au plongeons des pingouins qui avancent telles des toupies sous l’eau. De nager avec des centaines de tortues, d’admirer des fous aux pieds bleus et le vol majestueux des frégates. Il faut le vivre pour le croire !

pinguins_otarie_iguanes

iguanes

Gualapagos