Merveilleuse nature islandaise…

Olivier Jeannier Découvertes

cheval_blanc

Pour mon deuxième voyage en Islande, j’avais retenu de la bouche d’un local que le mois de mai constituait une période très favorable à l’observation des nombreux oiseaux de l’île mais aussi d’espèces migratrices. Attiré par les bêtes à plumes et par les animaux en général, me voilà donc parti sur les routes, rassuré par certaines statistiques météos qui mentionnent que ce mois est plus sec que beaucoup d’autres.

Voici en quelques clichés (pris avec un petit APN Fujifilm XT-10 et un objectif Fujinon XF 55 – 200 mm f/3,5 – 4,8) un petit résumé en image (oiseaux et animaux) de mon séjour islandais,  des magnifiques îles Vestmann aux somptueux fjords de l’ouest.

Assurément il y aura une troisième visite de ce pays de glace, de feu mais aussi de vent, fascinant pour les amoureux d’espace, de nature et de tranquillité. Après les quelques photos ci-dessous, je vous propose quelques petites anecdotes sur le pays et ses habitants.

sterne_oiseaux

La majestueuse Sterne Arctique capable de migrer de l’Arctique à l’Antarctique chaque année. Comme certains individus vivent plus de 30 ans, les distances parcourues «à vol d’oiseau» peuvent excéder le demi-million de kilomètres!

renard_polaire

Quelle surprise de pouvoir admirer le Renard Polaire ! Celui-ci tentait d’aller chiper les œufs près de la falaise de Látrabjarg. Sa fourrure était en pleine transition entre 2 saisons. Les renards d’Islande comme notre individu du jour appartient à la forme bleue des Renards Polaires. Dans le monde, il existe en effet deux formes de renards polaires : la forme bleue et la forme blanche (la plus répandue). La forme bleue, quant à elle, reste brune toute l’année.

phoque

Les eaux froides islandaises, abondantes en poissons et ses rivages inhabités en font une destination idéale pour le phoque. Ici, ce jeune spécimen récupéré dans un zoo était en période d’apprentissage avant de partir voir son habitat naturel…

mouton

Un mouton « métissé » parmi les 450 000 qui peupleraient l’île ! Il est conseillé  de rouler doucement notamment sur les petites routes car les moutons y sont souvent livrés à eux-mêmes. Quand l’hiver approche, les islandais vont parfois rechercher les moutons dans des lieux escarpés avec leurs petits chevaux vus ci-dessus ! 

macareux

Il est la star des oiseaux d’Islande: le macareux. Sur les sites où sa présence est avérée, tout le monde le cherche et veut le voir, en snobant les autres espèces. Ici, à sa droite, on aperçoit le bec du Guillemot, qui lui aussi veut l’observer.

fulmar

Le Fulmar. Souvent confondu avec la mouette. Il est toutefois un peu plus dodu. Il est toujours assez émouvant de pouvoir approcher un oiseau de si près. Ici je n’ai pas dû utiliser le zoom.

cygne_neige

Présent en grand nombre en Islande, ce cygne est différent des cygnes de nos lacs. Un peu plus petit et doté d’un bec jaune et non orangé. Son nom est Cygne Chanteur ou Cygne Sauvage.

cheval_roux

Star incontestée des animaux domestiques d’Islande, ce petit cheval à robes très variées nous séduit par sa crinière longue et épaisse souvent mise en avant par le fort vent qui souffle sur le pays. Robuste, son originalité est notamment qu’il possède cinq allures : pas, trot, galop, tölt et amble volant pour certains chevaux.

 

Le saviez-vous?

Plutôt appeler les islandais par leur prénom

Et oui, les Islandais n’ont pas comme dans la plupart des autres pays du monde, de nom de famille ou alors ils possèdent des noms de famille assez semblables. Le nom de famille est une combinaison du prénom du père (ou moins commun, le prénom de la mère) avec la terminaison -son pour les garçons et -dottir, pour les filles. Par exemple, Gunnarsson est le fils de Gunnar et Gunnarsdottir est la fille de Gunnar.

Propre tu seras 

Les Islandais sont très fiers de prendre soin de leur terre. Lors de randonnées ou de promenades, les locaux ont tendance à ramasser les déchets qui attirent leur attention. « Prenez soin de la nature et la nature prendra soin de vous », c’est ce qu’ils pensent visiblement. Pour honorer la terre et son histoire, les Islandais essaient de ne pas trop sortir des sentiers par exemple. Après la Suisse et Singapour, voici donc un autre pays très propre !

Le pourboire ?

Ici, on ne retrouve pas le concept américain de rajouter des taxes et des pourboires à la note du restaurant ! Le pourboire ne s’impose pas du tout au pays des vikings mais un petit geste généreux s’apprécie aussi d’autant plus que de nombreux serveurs/euses sont des saisonniers étrangers !

Les glaces

Inutile d’attendre les grandes chaleurs estivales de Reykjavik pour consommer des glaces ! Les locaux en sont férus et ceci, toute l’année. J’ai pu le constater en observant puis en discutant avec une jeune livreuse et son camion frigo qui faisait du porte à porte dans les rares maisons ou fermes des fjords de l’ouest. A chaque arrêt, il y avait presque vente ! A ce propos, essayez le Bragðarefur, un complet mélange de crème glacée, bonbons et fruits…

Du poisson ou du mouton tu mangeras

Le poisson et les côtelettes d’agneaux y sont délicieux. L’industrie numéro 1 du pays demeure la pêche (et non pas le tourisme) et j’ai pu assister avec plaisir à un retour de pêche, au déchargement de cales chargées à ras bord et constater la richesse des eaux du pays. Toutefois le soir, au restaurant et malgré l’abondance donc, il faut compter entre 30 et 35 CHF pour le poisson du jour… 

La météo

Avec le peu d’islandais que vous allez rencontrer, il est un sujet que vous pouvez aborder pour faire connaissance, c’est celui de la météo. Très variable en effet, mais aussi pas si froid que cela au vu de sa position proche du pôle nord. Merci le Gulf Stream ! Le site météo indispensable lors de votre séjour : http://en.vedur.is/.  Et le dicton à retenir : « il n’y a pas de météos désagréables, il y a seulement de mauvais habits » valable aussi pour l’Irlande.

Eider

eider_canard

Non ce n’est pas de la célèbre marque de vêtement de ski dont je veux vous parler mais du canard Eider à duvet. Ce joli canard plongeur marin (désolé Mesdames mais c’est surtout le mâle qui est attirant de par ses couleurs) que j’avais déjà pu observer en Norvège sur l’archipel de Vega en excursion avec les merveilleux séjours TPT avec Hurtigruten , est une source de revenu non négligeable pour certains islandais. Pour résumé,  cet oiseau enlève une partie de son plumage dense (pour résister aux eaux froides) de sa région ventrale afin que la couvée soit en contact direct avec la peau et pour garnir le nid. L’homme lui intervient en se chargeant d’abord de protéger l’aire de nidification des prédateurs (goélands surtout) par des barrières, des épouvantails puis en récupérant cet isolant aux propriétés remarquables, l’édredon. Cette pratique perdure depuis 9 siècles en Islande et l’espèce s’en porte bien.   Le porte-monnaie des protecteurs / récoltants  aussi parait-il ! 70 % de la production mondiale de duvet d’Eider provient d’Islande ! On ne récolte que 44 g en moyenne de cet isolant de luxe par couvée, et encore on parle de duvet brut qu’il convient d’épurer (ôter les débris, les petites plûmes…). On dit donc qu’il faut récolter 23 nids pour un kg de duvet épuré.